Le stress au travail en quelques chiffres pour la France en 2016.
Le stress est un des maux les plus répandus dans notre société moderne, les chiffres sont accablants en France.
Sur une population active de 23,53 millions de personnes, 220500 à 335000 personnes (1% à 1,4%) sont touchées par une maladie liée au stress professionnel. (INRS. Institut National de Recherche et de Sécurité).
Le coût social du stress au travail représente 10 à 20% des dépenses de la branche Accidents du travail/maladies professionnelles de la Sécurité Sociale. (INRS)
Le stress touche 4 salariés sur 10
Le stress au travail est à l’origine de pathologies telles que les troubles musculo-squelettiques (TMS) et lombalgies, maladies cardio-vasculaires (MCV), dépressions…(retours évoqués par les médecins généralistes) et bien d’autres encore, comme l’anxiété, les insomnies, les migraines, les maladies auto immunes (thyroïde, cancers..).
Le stress touche 4 salariés sur 10. Il est en nette augmentation.
Les causes du stress sont à rechercher dans l’organisation du travail (41%) et la non satisfaction aux exigences personnelles (38%). Les relations avec la hiérarchie harcèlement vertical et les collègues, harcèlement horizontal (31%) ainsi que les changements dans le travail (31%) jouent également un rôle important.
Les répercussions du stress se répercutent sur la vie personnelle, 37% des salariés se disent très fatigués.
Les personnes stressées déclarent avoir ressenti un ou plusieurs symptômes parmi lesquels: des tensions musculaires (29%), des troubles du sommeil (25%), de l’anxiété (25%), une baisse de vigilance (12%). Le cumul des symptômes est susceptible de déclencher des pathologies plus graves (Enquête ANACT/CSA (résultats communiqués lors de la 6ème semaine pour la qualité de vie au travail en juin 2009)).
Pour les femmes, le stress est attribué à la fois à la vie professionnelle et personnelle: manque de temps, double journée, conditions de travail…
En France, 9 cadres sur 10 se disent plus stressés aujourd’hui qu’il y a 10 ans (Sondage Sofrès)
28% des salariés de l’Union Européenne ont un niveau de stress trop élevé (Agence Européenne pour la Sécurité et la Santé au Travail, 2001)
Pour l’OMS, la France arrive au 3ème rang des pays recensant le plus grand nombre de dépressions liées au travail.
Le stress professionnel se présente sous différentes sortes de maladies
36% des femmes et 21% des hommes travaillent à un niveau de stress extrêmement élevé, mettant en danger leur santé
La lombalgie représente 20% des arrêts de travail et l’arrêt moyen est de 33 jours (Enquête CREDES)
39% des salariés souffrent en France de douleurs dorsales dues au stress.
71% des entreprises se disent préoccupées par l’augmentation du stress, mais 65% des DRH n’ont pour l’instant mis en place aucun dispositif pour le combattre. (Louis Harris pour Vediorbis 2008).
Le manque de formation des managers montre qu’ils ne savent pas gérer les individus et les émotions au travail
Nombre d’études et rapports internationaux en attestent: le stress au travail et ses corollaires, le burn-out (épuisement professionnel), le bore-out (dépression par manque total de stimulus), la dépression, le suicide, sont devenus le premier péril pour la santé des salariés, en raison, notamment, des nouvelles pratiques managériales, et des transformations radicales induites par la révolution numérique. Parmi les facteurs de stress, on peut remettre nettement en cause « le manque de formation des managers français, qui ne savent pas gérer les individus et les émotions au travail, une faiblesse spécifiquement française » d’après le Docteur Patrick Légeron, pour qui le sujet du stress au travail n’est plus du tout tabou, mais « rien n’a été fait en France pour lutter contre le premier péril pour la santé des salariés ».